


“Je pense, donc je suis”: le fameux ‘cogito’ de Descartes dévoile une succession de mots qui ont servi de base à ma réflexion autour de ma performance Monstrare et/ou Monere. Ce cogito de 1637 est un facteur de transformation majeur pour la pensée occidentale. Il a permis un certain affranchissement de Dieu et a certainement provoqué l’émergence de la question de l’individualisation.
Le “Je pense, donc je suis” m’a conduit vers la problématique de la relation entre ‘le penser’ et ‘l’être physiquement’.
Descartes a mis l’accent sur l’esprit comme identité centrale de l’individu, au dépens des autres manières de se rattacher à la réalité. Imaginer un corps pensant sans que le corps soit matière est une expérience que je n’ai jamais faite, que je ne parviens pas à imaginer. Être sans corps me semble être aussi inconcevable qu’être sans pensée. D’une certaine façon, dire “Je bouge, donc je suis” est une idée aussi inadéquate pour déterminer sa propre / une présence.
Mettre au centre de la conscience la pensée lui donne une valeur plus puissante. Pourtant le corps à des ‘intelligences’ qui sont distinctes de lui et identiques à la pensée, même si dans l’imaginaire collectif l’intelligence à tendance à se rapporter à la pensée. Le corps qui bouge vers un quelque chose propose des solutions pour résoudre certaines problématiques. Par exemple, si j’ai faim, je vais me procurer de la nourriture. La manière et la vitesse avec lesquelles je vais me déplacer seront des formes d’intelligences correspondant aux capacités de mon corps et liées à la faim que j’ai.
Si il y a distinction/relation à la pensée, bouger ne veut pas dire que le corps soit totalement dépendant, il a ses propres règles, et pourquoi pas aussi ses propres réalités? Dire que la pensée est une chose, que la matière en est une autre, ne veut pas dire qu’elles sont indépendantes l’une de l’autre non plus
PENSÉE EN MOUVEMENT



